ENCUESTA-Revisión a la baja de las perspectivas económicas mundiales, retraso con el optimismo del mercado – 26/01/2023 a las 12:14

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      Prévisions de croissance mondiale: lien 
    

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      Taux d'intérêt des principales banques centrales: lien 
    

  
    par Hari Kishan
       BANGALORE, 26 janvier (Reuters) - La croissance
économique mondiale devrait à peine dépasser les 2% cette année,
selon une enquête Reuters auprès d'économistes qui mettent en
outre en garde contre une révision à la baisse de leurs
anticipations, à contre-courant de l'optimisme observé sur les
marchés financiers depuis le début de l'année.
    La baisse des prix de l'énergie, le ralentissement de
l'inflation dans la plupart des grands pays, la résistance
inattendue de l'activité en zone euro et la réouverture de la
Chine ont conduit les investisseurs à spéculer sur un
atterrissage en douceur de l'économie. 
    Cet optimisme a fait grimper l'indice MSCI  .MIWD00000PUS 
monde de près de 20% par rapport à son niveau le plus bas
d'octobre. Mercredi, il a fini à un sommet de cinq mois, malgré
la perspective d'un maintien prolongé de la politique
restrictive des banques centrales.
    Les plus de 500 économistes dans 45 pays interrogés par
Reuters, dans son enquête du 5 au 25 janvier, se montrent
cependant dans leur ensemble beaucoup moins optimistes et ont
ramené les prévisions de croissance pour cette année et l'année
prochaine, établies respectivement à 2,3% et 3% en octobre 2022,
à 2,1% et 2,8%.
    La prévision de ces économistes pour 2023 est inférieure à
celle du Fonds monétaire international (FMI), qui tablait en
octobre sur une croissance du produit intérieur brut (PIB)
mondial de 2,7% en 2023. Le FMI doit actualiser la semaine
prochaine ses prévisions.  
    Quelque 130 économistes sur 195 estiment que le risque le
plus important concernant leurs perspectives de croissance
mondiale est que celle-ci soit encore plus faible que ce qu'ils
prévoient actuellement.
    Selon ces économistes, une grande partie de leurs prévisions
dépendra de l'effet de la politique des principales banques
centrales dans le monde. Ils jugent qu'il faut au moins un an
pour que l'impact complet de la hausse des taux d'intérêt se
reflète dans l'économie.
    "Le marché continue d'envisager un scénario de rêve selon
lequel l'inflation aurait atteint un pic, puis diminuerait
fortement, sans toutefois s'enfoncer dans un creux", observent
les stratèges marchés de Rabobank, sur la base des données
publiées au cours des premières semaines de l'année.
    "Mais (...) l'éventail des scénarios à venir est vraiment
large, et pourtant le marché semble s'être contenté d'un
scénario médian optimiste qui semble le moins susceptible de se
produire", ajoutent-ils.
    Concernant l'inflation, les prévisions pour cette année dans
près de 80% des économies étudiées, soit 35 sur 45, ont été
revues à la hausse par rapport à l'enquête d'octobre, ce qui
suggère que les banques centrales dans le monde devraient
maintenir une politique monétaire stricte pendant une période
prolongée.
    Parallèlement, le chômage dans ces économies ne devrait pas
beaucoup augmenter par rapport au taux actuel qui est
relativement bas, laissant aux banques centrales peu de marge de
manoeuvre pour envisager une baisse des taux d'intérêt dans un
avenir proche.
    L'enquête Reuters montre que presque toutes les grandes
banques centrales devraient maintenir leurs taux d'intérêt
stables jusqu'à la fin de l'année, ce qui s'inscrit également à
contre-courant de l'évolution anticipée sur les contrats à terme
sur le marché obligataire, un assouplissement étant prévu au
quatrième trimestre.
    La Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale
américaine (Fed) et la Banque d'Angleterre (BoE) tiendront la
semaine prochaine leur réunion respective de politique monétaire
et un relèvement des taux est prévu avant une éventuel statu
quo.  
    Une hausse de 50 points de base des taux de la BCE et de la
BoE est anticipée jeudi contre un relèvement de 25 points pour
la Fed mercredi. 
    "Nous voyons de bonnes raisons de croire que l'économie
mondiale a encore une année difficile devant elle", mettent en
garde les économistes de Citigroup.
    "Une inflation élevée et une politique monétaire restrictive
sont susceptibles d'assombrir les perspectives, et nous ne
serions pas surpris d'assister à un nouveau durcissement des
conditions financières mondiales dans les mois à venir",
ajoutent-ils.
    Priés de se prononcer sur la plus grande menace pour la
croissance économique mondiale cette année, plus de 85% des
économistes sondés, soit 171 sur 196, se sont répartis presque à
égalité entre le resserrement de la politique monétaire (90
économistes) et la persistance d'une inflation élevée (81
économistes).
    Quinze d'entre eux ont cité la guerre en Ukraine, huit une
dépréciation du prix des actifs, tandis qu'un a évoqué une
résurgence de la pandémie de COVID-19 et un autre un marché du
travail plus faible que prévu.
    
 (Reportage Hari Kishan et Sarupya Ganguly; avec les bureaux de
Reuters à Bangalore, Buenos Aires, au Caire, à Istanbul, à
Johannesburg, à Londres, à Shanghaï et à Tokyo, version
française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)
 

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